24 au 29 septembre / La côte

Salut à tous, oui oui désolée j'ai beaucoup de retard dans "la série", voici la suite et fin de l'épisode "Asie" que nous quittons demain.

Départ matinal, de Siem Reap le 24 à 6h30, pour réjoindre Kampot, réputée notamment pour son poivre. Nous avons préféré cette option au bus de nuit car nous nous méfions des "Sleeping bus VIP" ... entre les routes défoncées, le karaoké, les arrêts "fréquents" ... bref, le 24 nous arrivons devant le dépôt de la compagnie et avons la surprise de découvrir l'entrée complétement bloquée par un bus, roue arrière gauche embourbée, cul du bus reposant sur le sol et plusieurs personnes avec pelles, planches, tentant de le dégager ! Ben nous commençons à douter de notre choix et nous préparons à attendre tranquillement avec les autres voyageurs ! Au bout de 45mns, nous montons dans un minivan, chouette le départ, nous ne sommes que 8 super plein de place  ! Non non, passage à la gare routière et là on fait le "plein", une dame se retrouve avec sa petite fille sur les genoux, nos valises ont failli rester sur place ... Finalement départ avec seulement 1h de retard, formidable !

Notre chauffeur a mis la gomme par contre et avec une route défoncée, comme toutes les autres, punaise ... nouveau "mâchage" comme dit Christine, un vrai régal. Le gros avantage avec ce type de "voyage" est que les livres durent longtemps ...  même un roman "arlequin" serait presque impossible à comprendre,  on relit tout le temps les mêmes lignes, ça saute tellement et le mal des transports : évitez de fixer votre regard sur un objet en mouvement ; Fixez-le sur l'horizon ou un point stable ... facile à dire ! Bref on tente de passer le temps en parlant mais assez fort pour couvrir les bruits du véhicule, on tente de dormir, dès fois ça marche ! En attendant notre chauffeur "fangio" nous a fait gagner 2hs par rapport au bus "normal", que nous avons "perdu" en attente à Phnom Penh pour le changement de bus ! Résultat encore 12 hs de bus pour 450 km ! Vite une GH à l'arrivée à Kampot, une douche et une promenade pour se dégourdir les jambes.

Agréables surprises pour cette ville de Kampot, après la grande Siem Reap, sa circulation, son agitation. Petite ville tranquille mais animée. Elle se trouve sur la côte, proche de l'embouchure d'une rivière qui se jette dans le golfe de thaïlande. Encore des rizières mais aussi du relief, le Mont Bokor qui domine les environs,  mini-chaîne de montagne à 8km, déclarée parc national, où se trouve une ancienne station d'altitude de l'époque coloniale.

Nous avons parcouru la ville de Kampot, le marché, le petit port, le bord de la rivière, les alentours, visité des grottes, cherché sans succés le "secret lake", bien gardé donc ! Une étape très agréable avec de belles journées bien remplies. Marcelo va regretter les "ptites motos", il y avait pris goût et impossible d'en trouver en France. Toyota et Honda ont inondé le laos, la Birmanie, le Cambodge et peut-être tout le continent, tout le monde circule avec ça, qui ressemble, je trouve, à un scooter. Pour nous touristes, il n'y a rien de plus pratique et économique pour circuler en toute liberté, à 4$ la journée environ.

transport de canetons

chaussures du marché

les bijoutiers

le durian symbole de la ville. Nous n'avons pas osé le goûter car il sent très très

mauvais paraît-il, forte odeur un peu comme le camembert !

rizières et bokor

 

transport de saucisses.

Nous partons dans toutes les directions,  en "motorbike 125" toujours, nous irons notamment, 2 fois à Bokor et 2 fois à Kep.

Deux fois le Bokor : la 1ere fois, nous sommes partis en fin de matinée, après une balade en ville, il faisait super beau, donc shorts, tongues et hop on trace. Oui sauf que l'entrée du parc se trouve à 8km, pas le "reste" ! Nous étions heureux et agréablement surpris par cette route magnifique, de beaux lacets, beaux paysages, mais ça semblait ne jamais finir, ça montait ça montait et le temps changeait, changeait ... premier arrêt face à un énorme bouddha, magnifique vue sur la baie et la pluie arrive !!

Oups, pas prévu ça mais nous trouvons un abri et attendons la fin !

vue sur a baie de Kampot, pas vraiment "dégagée" !

Quel grain, des trombes d'eau oui, avec la brume qui arrive ... pas grave, à la 1ere accalmie nous enfournons notre bolide et continuons ... ça monte encore et nous ne savons pas ce que nous allons découvrir ! En fait de ruines de la station, nous arrivons dans un énorme complexe, totalement démesuré, grand luxe, casino, plus de 600 chambres d'hotel, galeries marchandes, parc d'attraction, drôle d'impression et d'un moche ! Nous faisons un petit tour, découvrons un vieux temple Wat Sampov Pram, datant de 1924, superbe à flanc de montagne, mais à peine le temps d'en faire le tour, la brume tombe d'un coup puis la pluie revient. Nous nous abritons à nouveau, mais commençons à avoir un peu froid ! C'est qu'à force de grimper nous sommes à plus de 1000m, pas bien haut mais ça suffit et comme dit Marcelo : "je n'ai pas l'impression que c'est le même jour que ce matin !" tout à fait ! ça nous apprendra aussi à partir comme ça ... bref, l'atmosphère se rafraîchit au fil des minutes d'attente ... c'est que la nuit tombe vite aussi et comme on dit en Anjou, "on n'est pas rendu" !

on distingue à peine la p'tite moto à gauche !!

Nouvelle accalmie et hop, c'est reparti mais arrêt café car ça caille trop ! Bonne idée car le déluge recommence ! Bref nous avons eu la chance d'échapper à la pluie, mais frustrés par le temps qui nous a gâché le paysage, nous avons décidé d'y retourner 2 jours après ! Ben oui, faire environ 60 km pour "presque rien",  il restait bc de choses à voir mince ! cette fois-ci, départ 2hs avant selon nos calculs ça devait être bon et pantalons, cape de pluie, tout quoi,  moi tjrs en tongues ... Ben ce fût pire ! La pluie la pluie ... mais nous étions équipés et nous voulions revoir le temple, prendre de belles photos, quel espoir ! Ben raté ! Nous avons dû rentrer dans le "magnifique complexe", bien stationner la moto au bon endroit sur l'immmmensssse parking desert mais ça fait désordre quand même ... déambuler dans les salles énormes,  climatisées en plus alors que ça caille dehors, le casino et prendre un petit café aussi pour se réchauffer !

J'ai demandé à une serveuse s'il pleuvait plus le matin ou l'après-midi, il semblerait que ça mouille dès 11h et pour toute la journée ! Super, il n'était que 10h, notre enthousiasme a  fondu, seule chose à faire : partir et oublier la 3eme tentative ! Quel dommage de ne pas avoir pu découvrir ce parc . Arrivés en ville nous nous sommes "consolés" avec un super plat de ribs, les meilleurs de la ville, paraît-il !  

Deux fois KEP, petite ville balnéaire créée par les français en 1908, Kep-sur-mer ! On la rejoint en 40mns environ, la route est sympa, bordée de villages, de belles rizières.  Kep et ses crabes, son marché aux crabes et point de départ vers l'île de Koh Tonsay.

le crabe bleu de KEP

 

Il adore ça !

Lors de notre 1ere virée nous avons visité la petite ville, profité du beau temps, la plage, visité une plantation de poivre. Nous avons eu la chance d'être reçu à Soth's farm par le propriétaire, charmant monsieur qui en français nous a tout expliqué sur le poivre. L'endroit était déjà superbe, au pied des montagnes, après qqs kms de piste, au milieu des plantations de manguier, durian. Le poivrier est une liane rampante et non grimpante, il faut donc l’attacher pour qu’elle s’agrippe au poteau. La taille des plantations se compte au nombre de poteaux. Chaque pied est créé à partir de deux boutures plantées directement dans le sol . Les plants sont ombragés à l’aide de feuilles de palme, de manière à bien les protéger du soleil durant la saison sèche. La récolte se fait à partir de mars, lorsque certains grains deviennent rouges sur une grappe et se termine avant la saison des pluies, en mai, impossible d'attendre que tous les grains soient mûrs. La grappe entière est arrachée et de là est trié le poivre.  Le noir est produit à partir des grains verts, qui une fois ramassés, vont noircir avant d’être séchés au soleil. Le poivre rouge, provient des grains mûrs, tout comme le blanc. Les grains rouges vont être divisés pour subir deux traitements différents qui donneront 2 poivres. Le rouge va être directement séché au soleil, tandis que pour le poivre blanc, les grains vont être bouillis pour que la peau rouge puisse être retirée, ensuite ils seront également séchés au soleil. Le poivre vert peut également être consommé dans les 3 jours après récolte. Le sol riche en quartz semble jouer un rôle important pour la croissance du poivre, voilà pourquoi on trouve tant de plantations dans la région.

Nous avons passé un très bon moment dans cette plantation, acheté du poivre et bien entendu, de retour à Kep, nous avons filé au restaurant goûter une des spécialités : le crabe au poivre vert, choix de Marcelo et moi, crabe au coco ! On s'en lèche encore les doigts !

Retour à Kep pour passer la journée sur l'île "aux lapins". Embarquement sur un bateau de pêche, pour 20 mn, pas mal de vent, mer un peu agitée donc nous avons terminé plus ou moins trempés, en plus impossible de débarquer du bon côté de l'île donc pas de ponton, nous avons sauté dans l'eau qui était d'ailleurs chaude "juste ce qu'il faut" !

Journée  baignade, plage de sable blanc bordée de cocotiers ! Un petit air de paradis mais nous avons fait presque tout le tour de l'île, par un sentier en bordure de mer et malheureusement beaucoup de déchets, de plastique, de bouteilles. Nous avons tout de même bien fait "trempette", profitant de la relative "fraîcheur" de l'eau.

 

De retour à Kep, nous avions encore 2hs devant nous avant la tombée de la nuit, donc petit détour par le marché aux crabes. En fait on y trouve de tout, mais c'est là que les femmes apportent leurs casiers en bambou et que se font les ventes, les négociations, les marchandages ... beaucoup d'animation autour de ces petits crabes ! Il y avait une joyeuse cacophonie, il faisait bon, nous n'avons pas résisté aux petites brochettes de crevettes, de seiches ... Trop bon !

je sais, il semble "douter" mais si si il a adoré, menu de seiches et de calamars!

possibilité d'acheter les crabes, crevettes ... et de les faire cuire de suite.

seiches, crevettes séchées.

Le 30 au matin, dernier trajet en bus vers la capitale, Phnom Penh ...